Le mois de l'écriture 2024 Kobo Writing Life France
- Marie Wermuth
- 4 nov. 2024
- 2 min de lecture
J'ai découvert un défi d'écriture sympa qui propose d'écrire pendant 21 jours consécutifs un texte dont la seule contrainte est d'y insérer le mot du jour. Chouette défi et surtout beau prétexte à s'y coller.
Pour celles et ceux que ça tente voici le lien:
le mois de l'écriture Kobo writing life du 1er au 21 novembre
Ayant donc 4 jours de retard je rattrape le coup: 4 textes dans la foulée et j'essaierai d'être plus obéissante pour les prochains....si je tiens la route jusque là... et vous aussi!
Allez hop, c'est parti!
1. Bretagne
En cet an de grâce 1224, assises en cercle autour du feu sur le sable encore humide de l’océan, les femmes se balançaient dans un mouvement lent et régulier au son envoutant de la bombarde. Seules les coiffes bigoudènes perçaient la nuit étoilée d’un éclat laiteux. En ce soir de pleine lune, comme depuis la nuit des temps, les anciennes adoubaient les nouvelles en leur sein. Le premier sang avait coulé, la Bretagne, encore, engendrerait.
2. Cavalcade
Le jour n’est pas encore levé et je profite avec délice du silence qui règne dans la maisonnée. Premier plaisir de la journée, s’accorder le temps d’un bon petit-déjeuner puis filer sous la douche où se dissolvent les dernières scories de la nuit…Le ciel pâlit déjà et un soleil timide annonce le jour nouveau. Encore un petit quart d’heure de répit avant que les enfants, tout juste réveillés, ne déboulent dans une cavalcade qui ne sera, je le crains, comme à l’accoutumée, que la première d’une longue journée !
3. Emberlificoter
« Tu m’embrouilles, là, j’y comprends plus rien. Commence par te poser. Respire. Mets d’abord de l’ordre dans tes idées avant de tout balancer comme ça à l’arraché. Je te l’ai déjà dit, avec toi, c’est toujours emberlificoté. Utilise des mots simples, clarifie ton propos et tu verras que le monde, enfin, te comprendra ! »
4. Rouille
Je n’ai jamais été fan des dorures et du clinquant. Très peu pour moi l’apparat, le faste, le décorum. Je préfère de loin la marque déposée au fil des jours qui s’égrènent, lentement. Trace de vie, empreinte du temps, sources d’histoires et d’émotions. Le bois qui par endroit s’effrite, se creuse ou se dilate, la rouille qui peu à peu se dépose sur le fer le réchauffant de ses tons brun orangé, le tissu qui peu à peu s’effiloche, les couleurs qui passent et s’estompent vers plus de douceur, de subtilités. Comme une métaphore de nous-mêmes marqués par le temps qui s’écoule.
A demain....ou pas ;)
Comments