Chaudron
L’hiver était glacial cette année.
Poussées par un vent violent, des congères s’étaient formées au seuil de la masure retenant la vieille Alphonsine prisonnière en ses murs.
Le bois commençait à manquer mais pour l’heure l’âtre encore rougeoyant réchauffait quelque peu l’atmosphère.
Une grande table de bois brut marquée par le temps envahissait l’espace réunissant désormais de très rares convives.
Trois pauvres chaises paillées disséminées autour invitaient le visiteur à prendre place où bon lui semblait.
Du chaudron suspendu émanait un fumet subtil et appétant malgré les quelques ingrédients qui mijotaient.
Quelques patates, carottes et poireaux du jardin agrémentés d’un peu de viande rapportée par Hector.
Comme c’était réconfortant de savoir qu’encore quelqu’un sur cette terre âpre et aride se souciait d’elle.
La vie était certes dure dans ces contrées mais les mains toujours tendues et les cœurs toujours chauds.
Alphonsine le savait.
Il suffisait d’attendre. L’Hiver laisserait une fois de plus place au printemps.
(pas respecté la consigne ☹ 1031 caractères pour les 750 exigés ! tant pis 😉)
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