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     Graines d'histoires

Photo du rédacteurMarie Wermuth

Vive la rose et Les Lilas


J-4 : Jeudi 07 mai 2020

Ça va toi ?


Sortie ce matin…un vent de légèreté souffle sur le quartier.

Depuis quelques jours, plus de monde en circulation, des gens, des chiens, des voitures, des scooters, des camions.

La ville a remis le son. Et pour nous, citadins grand teint, ben c’est bon !


Bricolex a ré-ouvert. Une file de bricoleurs patients, sourire aux lèvres, ressortent heureux, chargés de leurs pots de couleurs.

Dans beaucoup de boutiques, derrière les rideaux métalliques entrouverts, les commerçants s’affairent à préparer leur ouverture prochaine. Ça lave, ça astique, l’effervescence est perceptible et puis le soleil brille, ça aide, ça booste, ça frétille.


J’adore ma ville.

Je n’en suis pas originaire, c’est Paris qui m’a vu naitre, mais Les Lilas c’est ma terre-mère.

En la traversant un jour de printemps, il y a plus de 30 ans, un je ne sais quoi m’a pris aux tripes, un sentiment d’être pile poil au bon endroit, un coup de foudre immédiat.


Alors on s’est installé, sans vouloir se la péter, dans la plus belle maison dont on puisse rêver.

Une vieille dame pleine de charme gardant précieusement 2 siècles de mémoire, histoires de ceux qui l’ont habité et qu’il nous tenait à coeur de préserver…oui les maisons aussi ont une âme, celle de l’empreinte que nous y avons laissé.

Mes enfants y ont grandi puis la vie nous a contraints à la quitter et nous nous sommes expatriés dans une commune à proximité mais j’avais laissé ma terre et perdu mes repères.


Quelques années plus tard, j’y suis revenue, l’appel des Lilas était plus fort que moi.

18 ans ont passés et la ville a bien changé mais son charme reste entier.

Il m’est arrivé de songer à déménager mais dès que je mets le nez dehors, balayée l’idée de la quitter, je continue à l’adorer.

Confinée ou pas c’est ma cité, c’est chez moi.


Elle, si animée habituellement, s’était endormie.

De la voir aujourd’hui, enfin reprendre peu à peu vie me ravit.

Le Lilas a fleuri, les étroits passages bordés de maisons d’où s’échappe le bruit des tondeuses à gazon, la rue de Paris et son animation, recroiser les gens du quartier, échanger un bonjour, comment va la santé, refaire quelques emplettes sans se prendre la tête, retourner au marché et croiser les copains pour papoter de tout et de rien …


Pas la peine d’aller au bout du monde pour se sentir bien et c’est pas le corona qui va changer ça !


Prends soin de toi

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