Underwater...film catastrophe qui ne brille pas par son degré d’intelligence mais vise plutôt à être efficace pour frissonner quand, comme moi , on est client du genre !
Underwater c’est comme une métaphore ...
Peu à peu, de jour en jour
on coule un peu plus profondément...
L’oxygène se raréfie, nos combinaisons de plongée perdent de leur étanchéité, nos palmes se sont usées par la pression chaque jour plus forte du courant.
nos masques deviennent poreux et un filet d’eau s’y infiltre déjà laissant craindre une lente noyade...
Les rayons du soleil ne sont déjà plus visibles, cernés par l’obscurité des profondeurs, ce monde sous-marin qui nous est totalement étranger, auquel nous ne sommes ni préparés, ni adaptés nous rend impuissants et le peu de force qui nous restent ne suffiront pas.
Nous allons toucher le fond et quoiqu’on dise, remonter à la surface va nous demander une énergie qui tend à s ‘épuiser.
Nous coulons.
« C'est réconfortant d’être cynique, on a beaucoup moins à perdre » assène froidement Norah Price, personnage central du sus-dit film.
Voilà un point de vue intéressant et qui peut sembler pertinent dans certaines situations.
Mais malgré ce que nous traversons, malgré l’usure qui nous gagne, nous dessèche lentement, insidieusement, profondément chaque jour un peu plus... je n’y adhère pas, voire, je m’y refuse mais j’admets cependant qu’elle résonne et qu’elle mérite d ‘y réfléchir.
Cette vision des choses nous préserverait-elle ?
Eloignerait-elle la souffrance, le désarroi, la frustration, la colère…. ?
Une façon comme une autre de prendre ses distances ?
Mirage ? Réalité ?
Manquant d’oxygène, nos sens et notre pensée nous trahissent, nous leurrent, nous mettent à l’épreuve.
Chacun a le choix de ses armes pour combattre, chacun a sa façon de résister à la destruction.
Il faut l’avouer, on est quand même un peu submergé...mais on va finir par remonter même si aujourd'hui, la surface nous paraît encore bien trop éloignée.
Comentarios