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     Graines d'histoires

Tribute à ma «tribu»


J’ai toujours rêvé de faire partie d’une grande famille, d’avoir une grande fratrie.

Toute petite déjà, je n’aimais rien de moins que d’être nombreux, ensemble.

Le syndrome de la fille unique, sans doute !


Issu d’une famille italienne, mon père avait 9 frères et sœurs.

Issue d’une famille arménienne, ma mère en avait 3.

Petite fille, rien ne me mettait plus en joie que les fêtes de Noël ou d’anniversaire où une bonne douzaine de convives étaient réunis autour de la table.

Le bruit des exubérantes (ah ! la fougue méditerranéenne !!!) conversations passionnées (auxquelles je ne comprenais pas grand-chose !) les rires tout autant expansifs et les parties de cartes ou de loto qui généraient encore plus de décibels… (le jeu, c’est du sérieux !).


La vie, la joie, le plaisir d’être ensemble, unis, réunis

Je me souviens comme c’était bon.

Autour de moi, tous ceux que j’aimais et qui m’aimaient

sans l’ombre d’un doute, sans question, sans attente.


Quand je voyais ces frères et sœurs réunis et complices même si parfois j’étais aussi témoin de désaccords et d’engueulades,

ce que je pressentais

sans pouvoir l’analyser © Faby-artiste

c’était ce lien qui malgré tout

finissait toujours par l’emporter,

indestructible, inconditionnel.

Alors, quand prenaient fin ces agapes émotionnelles et familiales et que je me retrouvais seule avec mon papa et ma maman, j’installais toutes mes poupées et mes nounours en rang d’oignon et me projetais en mère de famille nombreuse, tantôt tendre et bienveillante, tantôt directive et autoritaire !


L’enfance, source où naissent nos rêves, ne doute pas faire jaillir une eau vive qui, adulte, les verra fleurir.


Plus tard, jeune femme, je retrouvais avec ma belle-famille ces grandes tablées familiales où se rejouaient les bonheurs de l’enfance.

Ce plaisir simple mais si plein de partager repas, vacances, et jeux de cartes ...même les emportements de mon beau-père quand il perdait me mettaient en joie !

« Le clan », disait-il !

En faire partie me rendait si heureuse.

Ma tribu s’était agrandie.


Je parle souvent de ce sentiment d’appartenance au groupe.

Certains sont plus ou moins preneurs, moi plutôt plus !


Puis je devins mère.

Un fils d’abord, qu’enfant, je m’étais juré qu’il ne resterait pas seul.

Nous lui fîmes donc « cadeau » -et à nous aussi- d’une petite sœur 4 ans plus tard.

Mon plus grand regret est qu’il n’y en ai pas eu un troisième mais ceci est une autre histoire !

4 à table, c’est pas ce qu’on peut appeler une grande famille mais c’est bien mieux que 3 !

Les voir se chamailler, se câliner, puis plus tard se câliner, se chamailler et encore aujourd’hui…quel bonheur de voir les liens qui les unit, la complicité, les souvenirs, la trace de notre histoire commune.


Et puis grand-mère.

Aujourd’hui le premier est papa, la seconde a le ventre bien rond...bientôt nous serons un de plus à table ! Et j’espère en secret pas si secret qu’il y en aura plein d’autres à venir…une brassée de petits-enfants, j’ai les bras assez grands !

Nous avons perdu notre « chef » bien-aimé mais quand toute la famille réunie se retrouvera cet été autour d’une grande tablée, je serais comblée.

Mon rêve d’enfant s’est réalisé,


Les liens du sang sont très puissants mais ceux du cœur ne le sont pas moins.

Car à cette « tribu » familiale s’en ajoute une qui a son extrême importance.

Celle de mes amis, de ceux qui me sont si chers, ceux que nous avons choisi parce que c’est eux, parce que c’est nous. Ceux à qui l’on peut tout dire en toute confiance, ceux avec lesquels on rit, on vit, ceux sur qui le temps n’a pas de prise.

L’amitié, ce rocher si puissant, ce sentiment d’amour où seul le charnel est absent.


A mes « tribus » avec amour.








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