C’est loin d’être la première et il y a fort à parier que ce ne sera pas la dernière…
Traversée du désert...
On ne peut y échapper, bien qu’assoiffé il faut l’affronter, la supporter, continuer à marcher, malgré le sable qui embue la vision, garder les yeux ouverts en toute direction, malgré la crainte, la déception, garder l’émotion disponible au- dedans, avancer et ne pas se laisser désarmer
par les mirages rencontrés, se laisser porter par le vent en étant sûr qu’au détour d’une prochaine dune, l’oasis surgira et la source que l’on croyait tarie rejaillira.
Il en va ainsi de l’acte créateur.
Le processus s’enclenche : les idées peinent à se frayer un passage, les envies s’étiolent, l’imaginaire, non stimulé s’appauvrit… le moteur se grippe, la poche fuit….le bad trip !
C’est alors le moment de se nourrir autrement, d’entrouvrir d’autres portes, y découvrir d’autres lieux, peut-être moins familiers, plus dangereux, aller se frotter à l’inconnu, sortir de sa zone de confort pour retrouver l’excitation, l’en-vie de nouveaux horizons.
Surtout, ne rien lâcher, s’accrocher et rester à l’affut en sachant que demain, je le sais, qu’il soit de traverse ou le mien, je retrouverai le chemin.