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     Graines d'histoires

Photo du rédacteurMarie Wermuth

Retour d’expo

Ils ne sont sans doute pas les seuls ni même les 1ers mais ils sont sans aucun doute dans le trio de tête !


Faire de sa quête d’amour son métier…voilà qui résume bien les artistes même si créer ne se résume pas non plus qu’à cela.


Cependant, vendre, pour certains, n’est pas toujours chose aisée !


Vendre ce qui sort de nos mains, ce qui est à l’intérieur de nous, ce qui nous anime, ce en quoi l'on croit…c’est délicat !

S’accompagnant parfois de pensée magique, de doigts croisés, de grigris… chacun son truc…

en ce qui me concerne c’est une démangeaison répétée de la paume gauche qui m’alerte sur une vente supposée !😉.


L’Homme est un animal superstitieux et son corollaire, parfois irrationnel !


Quel paradoxe de toujours l’espérer tout en le redoutant à la fois car ce sentiment de reconnaissance et d’amour pourtant souhaité n’est guère simple à gérer.


Vendre me procure tout à la fois un léger malaise lié au dieu Argent comme si cela corrompait un peu l’amour ou me ramenait à cette éternelle question de la légitimité (dont à la fois je ne doute pas !) et une vraie joie pleine, entière, ressourçante…celle d’être choisie.


Un petit bout de moi qui vous rejoint sur votre chemin.

A la croisée de l’impalpable, de l’indicible, l’œuvre nous réunit, nous relit.


En revanche, il me faut confesser que rentrer bredouille - plus crument dit, sans une thune dans la poche - même si l’on s’en défend, l’égo en prend toujours un coup, y’a rien à faire, c’est comme ça !

Il souffre de ne pas avoir été élu, il en déduit qu’il n’est pas à la hauteur, pas aimé, pas, pas …. et cette égratignure, blessure certes fugace mais néanmoins réelle nous fragilise.

L’égo vacille, se cabre puis s’en remet, digère jusqu’à ce que l’espoir chevillé au corps refasse surface, propulsé dans la prochaine expo, celle qui va cartonner et tout réparer !


Je ne sais qui a dit que vendre est la seule vraie reconnaissance de l’artiste.

Je confirme : le sonnant et trébuchant "bassement" matérialiste remporte la timbale et nous propulse dans les étoiles, les yeux brillants, le cœur content.


Loin de moi pour autant de minimiser les mots d’amour reçus verbalement, les émotions visibles et sincères offertes et les échanges chaleureux…

C’est si doux aussi, si bon, vraiment, mais il faut avouer que le nerf de la guerre c’est vendre et que cela reste indissociable, indispensable à la poursuite de notre métier d’artiste.

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