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     Graines d'histoires

Photo du rédacteurMarie Wermuth

Rebuts



De nos jours, on trouve de tout dans nos rues !



Des rebuts qui en disent long, qui nous révèlent et nous exposent laissant apercevoir sur le bord de nos trottoirs un pan de vie, d’intime dont nous nous sommes lassés, dont nous ne voulons plus…les objets, tout comme nous, ont un temps de vie limité.

Le bonheur des uns à se débarrasser fait le bonheur des autres à récupérer ! Du gagnant/gagnant en quelque sorte qui désormais, est presque devenu un sport !


Bois en tout genre, caisses, valises, meubles, vêtements, chaussures, miroirs, palettes…un bric à brac à ciel ouvert, une pollution visuelle ou une caverne d’Ali-Baba qui parfois recèle un trésor, une perle rare émergeant sans crier gare.


Je me souviens, il y a quelques années, ma clown ayant des velléités de petit rat de l’Opéra, réclamait un tutu avec insistance !

Et le tutu vint à ma clown lors d’une ballade canine très balisée !

Là, sur ce trottoir qu’on empruntait chaque jour, un peu de tulle blanc et noir dépassait de deux sacs plastiques…

Pas un, ni deux, mais trois tutus en excellent état, deux blancs courts et un noir long, pile poil à ma taille s’offraient à moi !!!

Elle et moi exultions littéralement de joie, c’était Noël au printemps!

Et quelle synchronicité !

Comme si l’Univers nous avait entendu et répondait à notre attente !

Magiquement clownesque !


Hier, une « rencontre » d’un tout autre genre s’est présentée (et n’en profite pas pour faire un raccourci ou y voir un quelconque lien avec le paragraphe précédent !)

Là, au milieu des masques usagers, des sacs plastiques éventrés d’où jaillissaient des détritus alimentaires, émergeait…une poupée gonflable !!! Les seins pointant vers le ciel, les jambes dégonflées comme une paire de collant plastifié s’entremêlant dans une position improbable, elle semblait avoir vécu, avoir été « aimée » en quelque sorte mais il faut croire que même avec les poupées gonflables…c’est pas toujours pour la vie !


Hormis le fait que j’aurais préféré qu’elle soit gentiment , décemment planquée dans un sac poubelle et non abandonnée là, à la vue de tous, criant en silence que cette intime solitude soit traitée avec plus de sollicitude...

Au risque (métaphoriquement!) de faire monter au plafond les féministes dont je suis, étrangement, je ne sais pourquoi, cela m’a touché…

Elle m’a ému !


De nos jours, on trouve vraiment de tout dans nos rues !

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