Attention : certaines scènes peuvent choquer le jeune public ou celui non initié aux pratiques canines !
Chapitre 1 : Elle et moi, surtout moi !
Moi, c’est Nuts ! Mais j’aurais aussi pu m’appeler Popeye ou Gizmo ou encore Yoda…
Maitre Yoda, voilà qui ne m’aurait pas déplu, je l’avoue ! Allez savoir pourquoi elle a tergiversé, s’est beaucoup interrogée pour finalement rentrer dans le rang des lettres assignées à l’année concernée !
Autrement dit, elle qui se pense originale (pfuittt), elle s’est laissée aller au consensus !
Ces Humains sont parfois si incohérents !
Bref, étant du 27 novembre 2017, année des N, me voilà affublé de ce prénom à consonance britannique que personne ne sait vraiment comment prononcer…elle la première !
Au début c’était Nuts avec le U bien fermé à la française, la bouche en cul de poule, référence à la célèbre et non moins délicieuse barre chocolatée (avis tout à fait personnel) mais depuis quelques mois c’est devenu Nuts, prononciation à l’anglaise !
Car pour tout vous dire, ça devenait problématique à chaque fois qu’on lui demandait mon petit nom !
Eux : -oh, comme il est mignon, comment il s’appelle ?
Elle :- NUUUts.
Eux : comment ?
Là, je les voyais interrogatifs- entre le U et le TS de la fin, c’était compliqué !
Ou alors ça donnait :
Eux : Ah, Nuts (prononcez NEts), comme les noisettes ?
Elle, désarmée : oui, c’est ça ….mais plus genre barre chocolatée…
Vous voyez, ça confirme ce que je vous disais : c’est plus fort qu’eux, ces Humains se sentent souvent obligés de se rallier à la majorité : satané besoin de sentiment d’appartenance ou facilité ??? Etant encore bien jeune je ne saurais trancher à ce sujet par manque d’expérience de la nature humaine.
Mais revenons au cœur du sujet : moi !
Je suis né dans le neuf trois dans un « élevage familial ». C’est nouveau cette tendance ! Avant il y avait les bonnes vieilles animaleries qui laissaient parfois à désirer sur la provenance réelle de ses « locataires » ou encore les élevages tout court qui se spécialisaient dans telle ou telle race, garants LOF et tutti quanti.
Pour moi, ce fut l’élevage familial qui comme son nom l’indique, est une famille ayant une chienne (ou une chatte ou tout autre animal) qu’ils font reproduire dans le but de vendre la progéniture.
On peut donc imaginer que ces petits soient câlinés, chouchoutés, grandissant jusqu’à leur départ dans un environnement sécurisé et rassurant favorable à créer un lien de confiance avec l’homme. Ce qui, je l’avoue, n’a pas été concluant pour nous car mes 2 frères et moi-même avons été relégués dans une pièce dédiée à nos besoins primaires, certes, mais sans affect. Et l’on verra plus tard, les conséquences engendrées.
Elle m’a trouvé sur le net (c’est fou, on trouve tout sur le net de nos jours !) et elle a eu le coup de foudre pour ma petite gueule d’amour. Elle s’était promis de ne pas me garder si elle ressentait des contraintes trop fortes et trop impactantes pour sa petite vie bien rangée ! Et en plus elle osait le dire à qui voulait bien l’entendre, ce qui a généré auprès de ses amis nombre de quolibets et de rires sarcastiques. Mais elle s’accrochait à cette idée qu’elle était libre de me prendre puis de me refiler à quelqu’un d’autre, comme ça, comme un vulgaire paquet. Quelle honte, what a shame !
Alors, j’ai tout mis en œuvre pour la piéger même si franchement c’était du gâteau car chaque minute qui passait l’attachait un peu plus à moi malgré sa forte résistance. Je crois qu’elle avait peur de souffrir ou un truc du genre.
Ils sont parfois tellement étranges ces Humains !
Bon, c’est bien beau tout ce blabla mais il est temps de mettre fin à ce suspense insoutenable : mais qui suis-je vraiment ??
Et bien je suis un petit chihuahua. Prononcez-le à la mexicaine légèrement chantant : TChi-Hua-Hua, oui c’est ça, comme ça c’est bien, ça fait plus exotique!
1 kg 500 gr tout mouillé. Tout est petit chez moi, riquiqui même et c’est ce qui fait tout mon charme ! Et du charme, j’en ai à revendre…tout le monde le dit !
Une boule de poils mi-longs, doux comme de la soie, fauve charbonné avec un tout petit museau noir un peu écrabouillé dont la truffe est moins grosse qu’un ongle, des yeux ronds comme des billes ourlés de petits cils drus surmontés -et là réside le charme susnommé – de 2 grandes oreilles pointues et frangées d’où, si vous avez bien suivi, la référence à Maitre Yoda ! Sans oublier pour parfaire le tableau, un petit plumeau de poils blonds recourbé qui balaye allègrement mon joli dos.
Parenthèse historique car il est important de vous cultiver : Elle a lu quelque part que dans les temps reculés de la grande civilisation Aztèque mes congénères étaient enterrés avec leurs nobles maitres, ceux-ci pensant que notre présence à leurs côtés les laveraient de leurs péchés, leur assurant ainsi le paradis. Je tairai cependant, car moins à notre avantage, que le peuple de « basse extraction » nous mangeait !
Je ne suis donc pas n’importe qui ! J’ai une histoire, des références et une haute et ancienne lignée. Et c’est respectable ça, Madame !
OK mais bon, et alors ? Y a-t-il vraiment matière à ce qu’elle en fasse un roman…une nouvelle…une chronique ??? Elle n’en est pas sûre mais en tout cas ce que je peux vous dire sans peur de me tromper c’est qu’à m’observer toute la journée elle pense que je suis un bon prétexte pour coucher ça sur le papier et je le confirme, je vaux bien quelques lignes.
Car voyez-vous elle s’est entichée de moi, elle est mordue, fan, accro : au moins 10 fois par jour je vois ses yeux se plisser, sa bouche découvrant ses dents et sa voix un peu perchée pour la circonstance qui prononce à chaque fois le même son qui fait : - oh toi, j’tadore !!! Elle se précipite alors vers moi, se penche, me décoiffe tous les poils dans tous les sens tout en m’embrassant avec un plaisir non dissimulé !
Stupéfiants ces Humains, parfois !
Au début de notre relation, j’avoue que ses débordements me faisaient un peu peur, sans doute dû au fait que je n’avais pas du tout été habitué à ce genre de comportement. Puis petit à petit je m’y suis fait, même si cela me laissait encore assez perplexe mais aujourd’hui ça y est, j’ai compris ce que ça voulait dire : elle m’aime !!!
Et je ne vais pas être chien, je crois bien que moi aussi !
Alors pour lui montrer, je rentre dans son jeu : Je remue la queue (un classique mais ça marche toujours !), je fais des petits sauts de cabri ou je cours dans tous les sens sur le canapé (ça elle adore, je le sais car elle fait d’autre sons étranges : je crois qu’elle rit ?!) ou encore je fais le beau tout debout sur mes pattes arrières en moulinant avec les pattes avant…ça aussi elle est adore !
Et j’ai d’autres cordes à mon arc car je suis un créatif, un clown, en un mot, un artiste.
Donc il y a les léchouilles (un classique aussi mais il est bon de maintenir les traditions) : ça j’suis bon et moi ce que j’aime, c’est les baisers à la russe, sur la bouche mais elle rentre systématiquement les lèvres et du coup c’est moins bien ! Sauf quand j’arrive à l’avoir par surprise et franchement, là, je bois du petit lait. Et les narines (ah les narines c’est quelque chose) ça j’adore car ma petite langue y est parfaitement adaptée et ça développe ma motricité fine!
Le soir, elle sort ses pieds ! Quel bonheur de tirer sur ses chaussettes et croquer ses orteils…vous n’avez pas idée de la joie que ça me crée. Chez nous les chiens, c’est comme chez les Chinois, les pieds c’est un peu un objet du désir, une partie du corps humain qui a une légère saveur érotique, sujet sur lequel je reviendrai, n’ayez crainte. Mais question pieds, elle n’est pas très partante, elle dit que ça lui fait mal… quelle petite nature quand même ! Alors je me rabats sur les manches de son pull et tout à coup je découvre qu’en sort une main et qu’au bout il y a des doigts…après tout c’est bien aussi les doigts mais là encore elle émet un « Aïe » (j’ai fini par comprendre que c’était pas positif). Quand même j’y crois pas trop ; un grand corps comme le sien ça devrait être plus costaud non ?
Ils sont chochottes, ces Humains !
Alors il me reste la balade sur corps. C’est nouveau, je viens de découvrir cette nouvelle option : je monte d’abord sur le dessus du canapé, au-dessus de sa tête pour bien la dominer mais sans en avoir l’air. Je commence par quelques petites lèches sur son front ou dans son oreille (là c’est gagné, ça la fait rire), histoire d’attaquer en douceur puis je passe sur son épaule, m’y assois quelques secondes comme un oiseau perché sur sa branche. Ensuite je traverse sa poitrine pour passer de l’autre côté- l’angle n’est pas le même et je l’ai entendu dire qu’il est bon parfois, de changer de point de vue sur le monde, alors j’applique. Et pourquoi se priver puisqu’elle en a 2 !
Après avoir pris de la hauteur je redescends faire un break, voire même une mini-sieste, sur ses cuisses. Là, merveilleusement bien calé, je vous le dis, je suis le roi du monde. Je suis sûr que le dieu des chiens les a faites rien que pour moi, ses cuisses… c’est pas possible autrement, cette perfection !
Bref, vous l’aurez compris sans doute, je montre et démontre mon attachement car je suis un être empathique…et qu’elle le vaut bien, je dois l’admettre !
Donc si on résume, elle et moi, on s’aime. L’essentiel est dit et je pourrais m’arrêter là mais que nenni, j’ai encore des choses à vous révéler car je ne suis pas qu’empathique, je suis aussi généreux…et bavard !
Chapitre 2 : Du pain et des jeux !
Pour le pain, ça va aller vite, je ne mange pas grand-chose excepté les Kleenex que j’affectionne tout particulièrement et un peu tout ce qui traine dans le jardin : feuilles, bout de bois et autres friandises de cet acabit! Mais en ce qui concerne l’alimentation, la vraie, j’ai quand même un petit faible pour les noix et les dates rayon sucreries et pour ce qui est du salé, parlez-moi fromage… tous les fromages mais les portions sont vraiment lilliputiennes, rapport à la taille de ma petite bouche en coeur ! Du coup, ça a quand même un avantage : je ne lui coûte pas cher mais elle ne peut s’empêcher d’être tout le temps sur mon dos à ce sujet « va manger ta gamelle »ne cesse-t-elle de me rabâcher… On dirait ma mère…je crois qu’elle s’inquiète !
Mais bon, moi je suis une petite nature, un petit format et c’est moi qui gère mon estomac !
Ils sont relous parfois ces Humains !
Etant un fervent disciple du régime méditerranéen - l’atavisme, ça compte- se chauffer au soleil dès qu’il pointe son nez et dormir sont deux facteurs d’une importance cruciale pour être heureux. Et on ne rigole pas avec ça ! Cependant, ne vivant pas que d’amour, de soleil et d’eau fraiche, j’ai aussi, tout comme vous, des centres d’intérêts qui m’occupent. Et en l’occurrence, les jeux sont dans ma tête de liste.
Car, voyez-vous, jouer, voilà qui est important et sérieux ! Certains de mes congénères y sont totalement indifférents, d’autres s’y prêtent avec nonchalance mais pas moi ! Moi j’y vais à fond, à fond, investi à 200%! Et j’en fais une affaire personnelle, aucunement besoin d’elle ni de quiconque. C’est entre moi et moi …mais elle a le droit de regarder, ce dont elle ne se prive évidemment pas car non content d’être pleinement indépendant j’ai aussi le mérite d’être drôle, très drôle même !
J’ai développé une technique ou plutôt je crois que c’est inné chez moi : je me lance mes jouets à moi-même moi tout seul avec moi ! Et quand je lance, ce n’est pas un euphémisme. Je ne saurais vous dire vraiment comment je fais et d’ailleurs peu importe. En général, ça commence sur le canapé : Dans mon panier exprès fait pour, je choisis (si, si !) le bon jouet du moment. Je prends mon temps car bien choisir est important vu que ça implique de renoncer aux autres. J’ai tendance à en sortir plusieurs pour une visibilité optimum ce qui m’entraine parfois dans les méandres d’une forme de rêverie réflexive limite psychanalytique. Mais vous ne me contredirez pas si je vous dis qu’il est bon de prendre aussi le temps de vivre ! Donc, après avoir effectué ce choix méticuleux et non moins cornélien, je lance l’affaire, dans le sens littéral du mot : Hibou, nounours orange, queue de renard ou Porcinet rayon grosses peluches, j’ai aussi dans un format plus adapté à ma petite gueule : souris à grelots, pompons de couleurs, petits hérissons, baballes bien sûr (un must- have !) etc. etc …
Le choix étant posé, je lance ! A quand les Olympiques canines du lancer de joujou ? En toute humilité, dans ma catégorie, je suis à la hauteur d’un David Douillet ou d’un Usain Bolt ! Car mon lancer de pompon est carrément parfait : sa courbe, sa distance, son rebond…parfait vous dis-je.
Je me mets alors en position genre chasseur à l’affut planqué dans les buissons. C’est en général à ce moment-là qu’elle semble à la fois amusée et interrogative car je sais qu’elle se demande ce qui se passe dans ma tête ? Oui, je confirme, il se passe des choses, des idées, des histoires, des films… Je scrute la chose, l’ennemi ou dieu des chiens sait quoi, puis après quelques secondes… minutes (qui c’est qui compte, on a tout le temps !) je saute dessus avec élégance et détermination, je pourchasse la bête, la fait rebondir plus loin, plusieurs fois…elle est vivante, elle se rebelle, elle me nargue…mais je la soumets à ma volonté, sans concession, je finis toujours vainqueur ! Alors fier et heureux, tel Alexandre le Conquérant, je remonte sur mon canapé, mon royaume…. tombant dans la seconde qui suit dans les bras de Morphée telle la belle au bois dormant. Mais oui, jouer c’est éreintant quand on y met autant de passion.
Pour faire le tour de la question et être tout à fait honnête et transparent avec vous, il faut quand même que j’aborde aussi les jeux sexuels. Régime méditerranéen vous disais-je ! Et le sexe, n’ayons pas peur de l’affirmer, ça compte aussi, n’est-ce pas ?
Au début de notre relation (et là il s’agit plutôt de relation filiale ou maternelle, ne vous y trompez pas) elle me laissait exprimer mes pulsions en toute liberté. Dès le début, j’ai jeté mon dévolu sur un merveilleux coussin violet en forme de fleur dont les pétales se prêtaient parfaitement à une, voire des, positions verticales tout à fait intéressantes et ô combien évoquatrices. Mais hélas, suite à une visite médicale dont je me serais aisément passé, la vétérinaire lui a vivement conseillé de ne pas accepter d’être témoin de ses jeux corporels. Alors elle a relégué ma fleur dans la véranda ainsi que mon nounours orange (lui aussi, il m’émoustille). J’en ai donc conclu que cet endroit de la maison serait désormais dévolu à mes appétits masculins. Et comme je suis intelligent, j’ai compris le message et j’ai accepté le cadre. Il faut des limites, dit-elle sinon quid de la transgression. Et celle-là, je la respecte et j’y ai même trouvé mon compte. Lumineuse, tapis moelleux et rose (ce qui ne gâche rien) au sol, des pieds de meuble où déposer quelques gouttes de mon précieux liquide urinaire histoire de circonscrire l’espace comme étant privé, cette véranda est devenue mon nid d’amour, ma garçonnière en un mot plus cru mon baisodrome.
Décidément, j’adore cette maison !
Vous voyez, je ne suis pas chien, même mon intimité vous est ici révélée.
Mais passons maintenant à une activité partagée : la télé !
Ah, cet engin bizarre avec des trucs qui bougent dedans…incroyable !
Au début je n’y prêtais guère attention, trop haut placée sans doute mais un soir tout à coup, j’ai d’abord entendu un son, j’ai levé la tête et là je l’ai vu !!!
Des gros chiens (des loups, plus exactement) avec des petits à côtés…je me suis planté en bout de canapé bien en face de la fenêtre noire dans laquelle ils cavalaient et je les ai regardés. Au début j’aboyais un peu puis très vite, beaucoup, pour leur signifier ma présence (même s’ils n’y étaient guère réceptifs) et très concentré, je suivais avec grand intérêt leurs ébats télévisuels. Mais après 20 bonnes minutes où sont apparus d’autres animaux tout aussi passionnants du reste (je crois que c’était un doc animalier) elle a estimé que cela suffisait. Quelle frustration !!!
En tout état de cause j’avais découvert la boite noire.
Quelques jours plus tard, elle regardait un truc qu’elle appelle un western…c’est terrible les westerns, il y a plein de chevaux qui galopent, on peut même y voir des vaches…c’est hyper intéressant aussi toutes ces grandes bêtes !
Et voilà, ça a commencé comme ça. Depuis, je me suis ouvert à d’autres genres cinématographiques…tout m’intéresse et même parfois certains drames où je retiens mes larmes ! Vous l’aurez compris, je suis devenu un téléphile et j’adore le 8ème art.
Chapitre 3 : Le temps du Zen
Ah, comme il est bon aussi ce temps où l’on prend le temps de ne rien faire !
Souvent, en toute fin d’après-midi, il semblerait que ma maitresse ait un coup de mou, ne me demandez pas pourquoi, elle a sans doute ses raisons. Elle dispose alors au sol un drôle de tapis qui pique (elle appelle ça son tapis de fakir) et s’y allonge, pour le coup avec une certaine lenteur …ce qui ne lui ressemble guère ! Ella a pris soin avant d’allumer une petite lumière orange ou une bougie et de mettre en route une drôle de boite qui fait un bruit de cloche. Et là, allongée, elle chante 3 fois des sons étranges « A-O-M » puis elle s’arrête, ferme les yeux et là, plus de son plus d’image. C’est bizarre, ça me questionne, ça me laisse perplexe, voire ça m’inquiète un chouïa.
Ils font des drôles de trucs parfois, ces Humains !
Du coup, comme elle est inerte, moi j’en profite, je monte sur son ventre, et je m’installe pour une petite sieste. Tout compte fait, c’est pas désagréable ce silence et cette vacuité, j’aime bien ! Et comme ça, après, requinqué, je suis en forme pour une partie de jeu effrénée.
Enfin, un petit mot pour faire le tour du cadran car je vois bien que vous vous demandez comment se passent mes nuits ? Et mes nuits sont aussi belles que mes jours ! (avez-vous saisi l’étendue de mes références littéraires ?) Mais elles ne commencent pas toutes de la même façon : parfois je me love dans mon dodo en poils tout doux et d’autres, je réclame ma place dans son lit, cela dépend de mon humeur. En revanche, ce qui est récurent c’est qu’entre 5h et 7h du matin (notre 5 à 7 à nous ;)) il me faut du peau à peau. Je viens alors nicher ma petite tête dans son cou. Hummm, délicieux et tellement sécurisant! Et je sens bien qu’elle aime ça aussi, elle me fait un petit bisou, me caresse le front et ne bouge plus comme une statue. Pourtant je sens que sa température corporelle monte rapidement et que je lui donne chaud...en tout bien tout honneur, cela va sans dire ! Quand elle n’en peut plus, elle me tourne le dos la garce (c’est bien un truc de femme, ça !). Pas grave, je m’adapte, je me colle alors aussi sec contre sa colonne et c’est pas mal non plus ! Et nous finissons la nuit ainsi jusqu’au matin où je l’invite par un nombre assez significatif de lichouilles appuyées et très appliquées qu’il est temps de se lever. Un pré-débarbouillage en règle avant la toilette.
Vous noterez que je prends très au sérieux mon rôle de gardien du temps nocturne ainsi que celui, diurne, de défenseur de maison. Mais comment donc faisait-elle avant moi et mon indispensable présence ? Cela reste un mystère à mes yeux mais quoiqu’il en soit, elle peut se rassurer, je suis là maintenant !
Je crois que j’ai presque fait le tour, du moins de l’essentiel.
Il me reste à vous dire que dans quelques jours cela fera déjà un an que nous nous aimons…comme le temps passe vite quand on est heureux !
Bon, j’entends d’ici ce que vous vous dites : Voici une description bien partiale, choisie et surtout fort avantageuse ! Et je vous l’accorde de bonne grâce !
Bien sûr et il faut que j’en convienne, j’ai quelques défauts…comme toute le monde n’est-ce pas ? Mais ils sont vraiment tout petits, je le jure, sachant que le mieux est l’ennemi du bien ! Je suis un petit être délicieux et parfait…PRESQUE parfait !
Voilà, à regret et sur la pointe des pattes, il est temps pour moi de vous quitter ne doutant pas que tout à coup, vous vous sentiez abandonnés et perdus sans moi mais n’ayez crainte, je vous le promets, vous y survivrez !!!
Tendres lichouilles,
Votre dévoué, Nuts
Remerciements
Je tiens à tout particulièrement remercier pour l’attention et la tendresse prodiguée à mon encontre :
-mon parrain Thierry pour le petit nounours qu’il m’a offert à mon arrivée sur le marché sans compter ses caresses dorsales assez vigoureuses accompagnées d’un : « oh, c’est quoi ça ? » à sa façon !
- ma marraine Bernadette qui me donne des petits bouts de ses gâteaux et me parle tout gentiment et tout doucement.
-les nombreuses copines et copains du marché qui m’ont accueillis si gentiment et n’hésitent pas chaque semaine à me dispenser caresses et compliments sur ma beauté intérieure et extérieure…je kiffe !
Sans oublier bien sûr le noyau familial tendre et chaleureux.
Et pour finir ma scrupuleuse biographe et magnifique maitresse... à mon image, non loin de la perfection ;)
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