On y est presque, l’heure des vacances va sonner, le grand départ est annoncé !
Comme chaque année à cette époque, les sandales dans les starting-blocks, le maillot à coques, les robes et les shorts…la valise d’été se prépare entrainant la sempiternelle valse des hésitations: qu’est-ce que j’emmène ???
Chaque été je me dis que je vais voyager léger, que pour buller pas besoin de se fringuer et que de toute façon, comme d’habitude, les trois-quarts de la valise restera sagement dans le tiroir et reviendra bien pliée à la case départ !
Mais au final, je ne peux m’empêcher d’en rajouter, au cas où, on ne sait jamais…l’âge ne compte pas dans l’équation, la fille en moi n’y échappe pas !
Bien qu’italienne pour moitié, le farniente ne m’a jamais transporté, je n’ai jamais été douée pour l’inactivité.
Alors, pour y pallier et combler si nécessaire ces longues journées, ajouter un peu de matériel pour créer, quelques partitions de piano à re-déchiffrer, de la lecture pour justifier de lézarder au soleil toute la journée et puis écrire, écrire sans voir le temps passer !
Casser nos codes et lâcher prise n’est pas toujours chose aisée même si le temps des vacances offre une belle opportunité pour s’y essayer sans pour autant que ce soit gagné !
Bon, revenons à nos moutons…
La valise, c’est réglé !
Reste l’inamovible parcours du futur vacancier:
trouver une bonne volonté qui s’occupera des plantes pour ne pas qu’elles cuisent derrière la baie vitrée et résoudre la question du courrier : le faire suivre ou bien faire le faire garder ?
Puis le jour J, bien faire le tour
de la maison sans oublier de fermer le vasistas au plafond, couper l’eau, boucler l’atelier, tourner encore un peu en rond, l’œil aux aguets,
le cerveau bouillonnant, refaire un tour de vérification (ça sent le TOC, attention !) avant de tourner le dos
et la clef en se disant in petto qu’on peut y aller et que tout va bien se passer.
La voiture est chargée, le GPS branché même si, depuis le temps,
je pourrais faire la route les yeux fermés.
©Robert Doisneau
Le chien tremblote déjà, décidément cet engin, il ne s’y fait pas !
Pour le calmer, je l’ai shooté : 10 petits grains d’homéopathie et hop, nous vlà partis, ni l’un ni l’autre ravis à l’idée de rouler toute la journée dans une voiture non climatisée !
Mais bon, il serait indécent de pleurnicher nous qui avons la chance de partir en vacances !
Malgré tout je ne peux m’empêcher d’avoir ce sentiment mitigé, comme toujours tiraillée entre la joie de partir et l’envie de rester.
Tout ça n’est pas très clair et à chaque fois je m’interroge :
Est-ce bien nécessaire ?
Et pour quoi faire ?
Est-ce que l’ennui ne va pas l’emporter ?
Et cette chaleur de plomb, il va falloir la supporter, qu’est-ce qu’on va faire de nos journées ?
Mais une fois là-bas, quand la maisonnée est au complet, qu’autour de la table
à la nuit tombée sous le ciel étoilé, les enfants, la famille, les amis sont réunis, que la vie se partage, qu’on mange, qu’on boit et qu’on rit, ce temps suspendu révèle alors toute sa saveur et vaut vraiment d’être vécu.
Toutes les interrogations, les peurs, éclatent comme des bulles de savon d’où ne subsiste, pour l’heure, qu’un doux parfum de bonheur.
Photo:©Robert Doisneau
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