J- 23 : samedi 18 avril 2020
Ça va toi ?
Hier j’ai revu « Inferno ».
Pas le film du siècle, je te l’accorde ça casse pas trois pattes à un canard et pas non plus la peine d’avoir fait HEC mais divertissant et…toute ressemblance avec… est purement fortuite
Film de 2016, 3ème opus du Da Vinci Code réalisé par le controversé Ron Howard, d’après la tétralogie du non moins controversé Dan Brown où l’on y retrouve l’émérite Professeur Langdon (Tom Hanks), qui se réveille amnésique dans un hôpital florentin.
Son médecin, le Dr Sienna Brooks (Felicity Jones) va s’embarquer avec lui dans une course contre la montre pour déjouer les plans machiavéliques d’un fou furieux, généticien milliardaire psychopathe, qui s’est donné comme mission de déclencher une épidémie mortelle véhiculé par le virus « Inferno » afin d’éradiquer la moitié de la population mondiale, sous prétexte que celle-ci est trop nombreuse pour la terre nourricière.
Comme tu le sais (ou pas) j’adore les thrillers et franchement en ce moment, après un mois de confinement, les inédits se font rares et je ne dédaigne pas revoir des films déjà vus, d’autant qu’avec ma mémoire de poisson rouge et le nombre incalculable de ce que j’ingère, j’avoue que peu d’entre eux me laissent une trace pérenne.
Ceci expliquant cela, n’ayant pas vraiment de souvenir ni du film ni du livre, je présumais que je me laisserai porter avec plaisir par cette histoire mêlant religion catholique, décryptage « philosophique » (Dante), histoire de l’art (Botticelli ) le tout sous le ciel paradisiaque de l’Italie et de Florence en particulier. Tous les ingrédients pour 2 heures de plaisir frissonnant.
Et ce fut le cas d’une part car je suis bon public et que je me laisse porter sans grande difficulté et d’autre part car, comme je te le disais, la liste de choix s’amenuise au fil du temps.
Mais, au risque de passer pour une spectatrice dénuée de toute capacité d’analyse, du moindre sens critique ou même d’un minimum syndical de culture G et te prouver que, même quand on gave l’oie, cela ne lui enlève pas toute conscience, j’ai bien sûr relevé un certain nombre d’incohérences sans compter les questions émanant des agissements des personnages.
Exemple : ce joli médecin dont le rôle initial est d’aider le professeur Langdon a retrouver la mémoire (psychologue? Psychiatre ? neurologue ? …l’histoire ne nous le dit pas !) : pourquoi donc s’embarque-t-elle avec lui dans cette aventure ? Pourquoi l’aide-t-elle à se planquer des méchants et qu’est-ce qui la pousse à s’investir de la sorte d’autant qu’il n’y a pas de romance visible qui s’en dégage.… L’histoire ne nous le dira pas mais nous présumerons qu’un médecin digne de ce nom, ayant signé le serment d’Hippocrate se doit de venir en aide à l’Humanité, même au péril de sa vie.
Ça te parle ?
Tu auras aussi sans doute compris que sous couvert de trame politico-religieuse il n’y a rien d’autre qu’un classique thriller assaisonné des classiques ingrédients : course poursuite, intelligence et charme masculin associé à jolie fille lettrée, secrets, énigmes, mystères et rébus.
Rien de bien nouveau sous le soleil, en somme !
Alors pourquoi tout ce blabla me diras-tu ?
Où donc veux-t-elle en venir ?
Au fait que de l’avoir regardé aujourd’hui, la résonance n’est pas la même qu’hier !
Et pour cause :
Un très très très méchant virus
Une course contre la montre pour protéger l’Humanité.
Un médecin prêt à se sacrifier pour la santé de tous
L’OMS (présent aussi dans le film sous les traits d’une ancienne conquête du Professeur Langdon), qui tente par tous les moyens d’en déjouer la propagation….
Juste 2 petites choses diffèrent et non des moindres :
La population n’est pas au courant de la menace et c’est le virus qui est confiné et non les personnes !
Comme quoi, c’est bien connu, la réalité dépasse souvent la fiction !
Prends soin de toi en attendant de pouvoir sans crainte retourner nous faire peur pour de faux au cinéma.
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