Jeu d'écriture

Un projet d’écriture et d’illustration d’un livre pour enfants me tenaille depuis un bail.

Bien que m’y étant déjà essayé en 2018 avec “Léontine et la caverne”,

je ne cesse de ressasser que j’aimerai bien m’y recoller !

Un écueil parmi tant d’autre c’est : de quoi parler ? quelle thématique ? quel sujet ?

Au passage, si vous avez des suggestions, je suis cliente !

Alors, en attendant que l’idée géniale ne surgisse, j’étoffe, j’enrichis mes connaissances dans le domaine de la littérature pour enfants.

Et c’est ainsi que j’ai découvert l’ouvrage pas vraiment tout jeune (1973) de Gianni Rodari « Grammaire de l’imagination , introduction à l’art d’inventer des histoires» , qui semble néanmoins et malgré son âge, être une référence à ce sujet. Vous connaissez l’adage : c’est dans les vieux pots...

Et j’en arrive au cœur du sujet !

Dès le début du livre, il propose un petit exercice qu’il appelle « la pierre dans l’étang » et qui consiste à choisir un mot choisi au hasard, écrit verticalement et dont chaque lettre initiera le premier mot qui nous passe par la tête. Suite à quoi, une petite (ou grande) histoire en découlera. Un starter, en somme !

Allez zou, on essaye !

Mot tiré au hasard : "ROIS" et quant à ce qui nous passe par la tête …inconscient es-tu là ?!

R- Rallonge

O- Olivier

I- Identité

S- Sosie

L’identité de Monsieur Olivier n’était pas claire.

Le commissaire Laverdure n’était pas dupe et pas question de laisser repartir l’individu avant que tout doute soit écarté à son sujet. Les papiers qu’il avait présenté semblaient suspects mais dans la base de donnée de la police nationale, aucun antécédent, aucune fiche, aucune trace d’un quelconque signalement. L’homme semblait au-dessus de tout soupçon.

Et pourtant...le commissaire Laverdure était persuadé de l’avoir déjà interrogé, quelques semaines auparavant, à propos d’une altercation de rue. Bien que ce dernier jura par tous les dieux que ce n’était pas lui, qu’il y avait erreur sur la personne, que son comme avocat est un ténor du barreau qui aura tôt fait de balayer l’affaire en deux coups de cuillère à pot, qu’on est à deux doigts de l’erreur judiciaire et que ça va leur coûter cher s’ils persistent à le garder…..

Pendant que l’autre déblatère, vocifère...une idée fugace traverse l’esprit du commissaire Laverdure.

Et s’il disait vrai ?

Aurait-il un sosie ?

Sa conviction initiale se fissure lentement mais sûrement, le doute s’immisce pour peu à peu grossir, grossir et finir par l’envahir.

Quoiqu’il en soit, il ne peut le garder plus longtemps sans preuve tangible. Certes se dit-il, une petite rallonge n’aurait pas été inutile mais il doit se rendre à l’évidence, c’est la loi, c’est comme ça !

Monsieur Olivier est libre désormais et le mystère de son identité, réelle ou falsifiée, reste entier !

Bon, je vous l’accorde, rien à voir avec une histoire pour enfants mais bon, je me suis laissée emporter, le nez au vent ! Ce que je peux dire c’est que la consigne est amusante et effectivement propice à activer l’imaginaire sans compter que c’est aussi un bon prétexte (il en faut!) pour écrire un nouveau billet !

En tout cas, au vu de la triste nouvelle du soir, j’ai (nous) quelques semaines de calme et de tranquillité devant moi pour continuer ma lecture et jouer avec les consignes de Gianni Rodari !!!

Allez, à vous de jouer !