Il y a les méchants virus mais il y en a de délicieux !!!
La lecture en est un dont je ne voudrai surtout pas guérir : toute vaccination est inenvisageable et quoiqu’il en soit serait inopérante !
Il parait que pendant le confinement, les gens ont redécouvert ce doux plaisir et que les librairies ne se sont jamais mieux portées qu’en cette étrange période …Tant mieux !
En ce qui me concerne, lire tient une place très importante dans ma vie et ce depuis le lycée.
En section littéraire, A, comme on disait d’mon temps ma bonne dame, le virus en question m’a infecté : Émile s’est pointé et Zola a pris possession de moi !
Ah, que j’ai aimé et aime encore cet écrivain généreux, bavard et prolixe qui te tartine 2 pages pour décrire un grain de sable !
Zola on aime ou on n’aime pas, question de pointe de vue, moi j’adore !
J’adore parce qu’on y est.
Zola c’est du cinéma qui défile sur du papier, Zola c’est de l’écriture animée. Bien sûr, j’ai lu les autres classiques au programme mais lui seul est resté vraiment prégnant, décisif, initiateur.
Depuis lors…je lis !
Je lis chaque soir.
Je lis dans mon lit.
Je lis des polars, des thrillers, beaucoup.
Des plus faciles que d’autres et des plus exigeants car le polar, s’il est certes « divertissant » est aussi un genre littéraire à part entière, souvent terreau sociologique, psychologique, prétexte à décrire le monde et ses démons, ses paradoxes, ses failles, ses déviances mais aussi ses rédemptions, ses résiliences, ses pardons.
Je lis aussi des auteurs plus « littéraires ».
Ceux qui demandent une plongée, une attention, nécessitant parfois un effort plus soutenu parce que leur écriture est plus singulière, leur monde intérieur plus touffu, leur « passation » plus exigeante.
Dans la vraie vie, je suis une fille fidèle.
Je le suis aussi aux auteurs que j’aime et dont je suis le parcours avec impatience et appétit.
D’œuvres en œuvres, certains, parfois, me déçoivent, d’autres continuent à m’enchanter, à me surprendre, à m’émouvoir, à m’extasier devant tant de talent, de prise de risque, de beauté, de poésie, d’émotion……
L’écriture peut être un si juste miroir, une puissante médecine, une prise de conscience révélatrice, un sain défouloir…
Moi ce que j’aime, c’est qu’on me raconte une histoire, une histoire suffisamment bonne pour que je m’y abandonne, qu’on me prenne en otage, un otage consentant pour partir en voyage sans en connaitre ni la destination ni les participants et surtout pas l’issue.
Quand je traine pour ne pas le finir, que je retarde le moment des dernières pages pour finalement le refermer avec la même tristesse que quand je quitte un ami…plus riche je suis, plus plein aussi...appartenant au monde, plus vivante je me sens !
On dit que la réalité dépasse souvent la fiction.
C’est bien, la réalité mais que la fiction est essentielle pour parfois rendre la réalité supportable !
Ma dernière lecture m’a été soufflée par une de mes amies dans laquelle j’ai une confiance absolue rayon lecture …mais pas que ;)
Quand elle me conseille un auteur, je n’ai aucun doute sur le fait que si elle aime, j’aimerai !
J’ai donc découvert Claudie Gallay et insidieusement, c’est sa lecture qui m’a incitée à écrire ce billet !
Du mal à plonger dans les premières pages.
Des phrases très courtes, sèches, simples.
Ça n’accroche pas. C’est ainsi, je ne saurai dire pourquoi.
Un livre c’est du fond, une histoire, mais c’est aussi une forme, des imbrications de mots, un rythme, sans oublier une bonne temporalité personnelle, une disponibilité.
Alors, je tiens bon, je m'accroche et lui laisse une chance faisant au début, plus confiance à mon amie qu’à l’auteur !
Et petit à petit, ça monte, tout doucement, presque à mon insu…je me rends compte qu’elle a tissé une toile invisible et que, comme la mouche, je me retrouve piégée… je me suis fait avoir sans m’en apercevoir.
Une écriture ciselée et singulière qui parle de l’art et du terroir mêlant deux mondes qui se percutent faisant naitre une femme à elle-même.
Alors je me laisse aller à « La beauté des jours » et à celle de ses mots :
« C’est quand on ne bouge plus qu’on tombe »
« Les morts sont des invisibles, ils ne sont pas des absents »
« Elle se sentait enfin en équilibre, comme lorsque, en de rares et brèves occasions, ce que l’on est parvient à rejoindre ce que l’on croit être, et se noue à ce que l’on fait ».
Je vous aime (en vrac et non exhaustif)
Gallay, Murakami, Houellebecq, Nothomb, Jonquet, King, Ellory, Somoza, Vargas, Eco, Bussi, Beuglet, Minier, Lemaitre, Jonasson, Mankel, Grebe, Dicker, De Vigan, Ellory, Indridason, Benameur, Lehane……...
Et tous ceux que je n’ai pas encore lus et que j'ai hâte de découvrir!
Mange, aime....et lis!
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