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     Graines d'histoires

Photo du rédacteurMarie Wermuth

21 Juillet: une soirée de vacances

2 amies sur la terrasse qui papotent et profitent de ce temps partagé,

Un apéro bien arrosé qui s’étire sur une soirée déjà bien entamée.

Un moment pour passer le temps en attendant que les fourneaux tardifs finissent le boulot…

Le décor est planté !

Pendant que notre dinette mijote gentiment, nous décidons avec Charlotte

de faire un petit jeu d'écriture, juste pour le plaisir.

Reste à trouver la consigne.

Le Canard Enchainé traine sur la table

et un article nommé "le dernier bulletin" lui saute aux yeux!

C'est plié, consigne trouvée, temps d'écriture imparti: 5 mn!

C'est parti!

Tableau 1 :

21h 30 Le dernier bulletin (5mn issu d’un titre d’article du canard enchainé)


Cher ami,

Un petit mot pour vous informer que mon dernier bulletin de santé n’est pas bon.

Le docteur Jorge m’a annoncé que je n’en avais plus pour longtemps et que les jours m‘étaient comptés.

Je tenais à vous faire part de l’amitié que j’avais pour vous depuis toutes ces années.

Je vous en prie, ne soyez pas triste, j’accepte mon sort avec sérénité même si j’aurais aimé rester plus longtemps à vos côtés.

Prenez bien soin de vous et pensez à moi de temps en temps.

Ceci sera donc mon dernier bulletin ici-bas.

Je vous aime



Je ne le savais pas mais je viens d’apprendre que le 21 juillet est la fête nationale belge !

Rien à ,voir avec mon post si ce n’est peut-être l’humour et le burlesque de la soirée !

Tableau 2 :

22h 30 A table!


Il est temps de ranger carnets et crayons, le diner est prêt!


Attablées sur la terrasse, Charlotte et moi nous régalons d’un boudin aux pommes bien confites arrosées d’un petit rosé de pays frais et gouleyant quand la sonnerie de la porte retentit.


Une légère et fugace inquiétude m’envahit…

Qui cela peut-il bien être à cette heure avancée ?

J’entends un groupe de personne parler et le tintement d’une cloche de vache !?

J’ouvre la porte sur 5 ou 6 hommes, jeunes et vieux, et une femme. Un des plus âgés me salue avec un accent de terroir gardois très prononcé que je peine à comprendre.

-« Z’auriez pas vu passer un mouton…. on a perdu un mouton » me dit-il



Sourcils qui remontent, bouche qui s’ouvre concomitant avec un silence abyssal le temps que mes neurones décodent l’information… la cloche de vache rythmant la stupéfiante discussion, destinée sans doute à guider le mouton perdu dans les vignes ou sur les chemins avoisinants, à retrouver son chemin.

J’apprends dans la foulée que nous sommes voisins, ce qui vient compléter le tableau champêtre de mon environnement : le braiment des ânes de la maison d’en face !

Des ânes et des moutons vivant en bordure de départementale…vous conviendrez que c’est pas banal !

Mais revenons à notre mouton !

Désolée de ne pouvoir les aider, désolée de ne pas avoir vu le mouton, je leur promets d’être attentive, de les prévenir si je l’aperçois, voire de l’héberger si besoin (oh oui, oh oui !!!)

Nous nous saluons chaleureusement et je rejoins Charlotte pendant qu’ils remontent le chemin.

Comme quoi tous les moutons ne sont pas de Panurge et j’espère que ce petit fugueur rebelle aura retrouvé le bercail sans encombre.

Je tâcherai d’avoir des nouvelles…

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